L’alimentation et l’entrainement doivent être les deux moyens à privilégier pour garantir à son chien de bonnes bases pour performer lors des compétitions.

Le calcul d’une ration adaptée à son chien de sport peut être fastidieux, c’est pourquoi il vaut mieux être accompagné par un vétérinaire nutritionniste qui sera plus à même de vous proposer une ration équilibrée.

Cependant, voici déjà quelques points que vous devez savoir.

Faire un programme alimentaire

Le chien de sport n’aura pas le même menu tout au long de l’année, il faudra adapter en fonction de la phase où il se trouve.

On peut découper ce programme en 3 phases.

Phase d’entretien

Cette période correspond au moment où le chien est au repos.

Elle a pour but d’éviter l’accumulation des calories qui ne pourraient pas être dépensées au même niveau que la période d’activité du chien.

Pour calculer la ration d’entretien il faudra se référer au calcul du besoin énergétique d’entretien (BEE).

Phase de transition

Entre la phase d’entretien et la phase de performance le menu du chien va légèrement changer, en fonction de l’activité de celui-ci certaines viandes ou poissons seront ajoutés.

Le système digestif du chien n’aimant pas les changements, il faudra respecter une certaine période entre 7 et 9 jours de transitions pour incorporer petit à petit le nouvel aliment et augmenter la ration.

Cela correspond aussi au début des entrainements et à la fin de la période des compétitions.

Phase de performance

La phase de performance correspond au moment où le chien va rentrer en période de compétitions.

Le but de cette phase est d’apporter suffisamment d’énergie au chien pour éviter les coups de fatigue ou les blessures.

Il peut y avoir des moments plus stressant il faudra donc continuer à évoluer la ration alimentaire pendant cette période.

Trouver la meilleure source d’énergie

Il va falloir choisir une alimentation hautement digestible (qui évitera de produire trop de fèces, donc potentiellement provoquer des diarrhées) et apportant une source importante d’énergie.

Les protéines

Elles doivent être de bonnes qualités et digestes. Le chien est capable de digérer de grandes quantités de protéines d’origine animale. Il est recommandé de donner :

• Les viandes (rouges ou blanches)
• Les poissons cuits
• Les œufs cuits
• Pour les aliments secs, choisir un aliment contenant au moins 55-60% de protéines par rapport à la matière sèche.

Au contraire il est déconseillé de donner, des plumes, des tendons et mamelles, des œufs insuffisamment cuits… Qui augmenteront le volume fécal, contribuant à l’apparition de diarrhées.

Les lipides

Les lipides sont la source principale d’énergie. Lors d’un effort mental ou physique important le chien utilisera deux fois plus de lipides que de glucides. La source de lipide sera à déterminer en fonction de l’activité et du chien :

• Les acides gras long saturés (graisses de volailles).
• Les acides gras courts ou moyens (huile de coco).
• Les acides gras essentiels (Oméga 6, Oméga 3).

Les glucides

Les glucides doivent également figurer au menu, ils éviteront la néoglucogenèse (c’est-à-dire que le corps se forcera à produire du glucose au détriment de précurseurs non glucidiques, comme la plupart des acides aminés).

Il faudra cependant faire attention de ne pas introduire trop de fibres, ils pourront provoquer une baisse de digestibilité et provoquer une rétention d’eau dans les fèces qui risqueraient de provoquer une déshydratation du chien. Les fibres dites solubles seront à privilégier.

Les aliments riches en amidon devrons également subir une cuisson optimale afin de ne pas déséquilibré la microflore intestinal.

Adapter l’alimentation au sport et à la race de l’animal

Chaque ration doit être individualisée, elle doit être adaptée à la race du chien, à son âge, à son état corporel et à son activité (fréquence, temps et intensité). On retrouve deux groupes d’effort.

L’effort bref

La dépense étant modérée on cherchera à donner de bonnes protéines sans trop ajouter de matières grasses.

Pour cela on privilégiera les viandes et poissons maigres.

L’effort long

Pour les sports d’endurance, le chien devra puiser dans ses ressources, il faudra donc lui amener de la matière grasse en privilégiant les viandes et poissons gras.

L’hydratation

Le problème récurrent chez les chiens de sport, est le refus de boire, cependant lors des épreuves longues, le besoin hydrique est multiplié par deux ou trois.

Quelques astuces pour aider le chien à se réhydrater.

Réhydrater le repas

Donner 1/4 de la ration en effort court et 1/3 de la ration en effort long, 3 heures avant une épreuve. Le chien doit avoir l’estomac vide lorsque l’épreuve commence.

Le repas servi doit contenir 3 à 4 fois plus d’eau que d’aliments afin de bien l’hydrater.

Pour les aliments secs, laisser tremper 20min dans de l’eau tiède avant de servir, les croquettes doivent garder leur forme et ne pas être en purée.

Il est possible de refaire boire légèrement le chien 40 à 30min avant l’épreuve.

L’Hexaporine

Il va permettre d’ouvrir les canaux à eau de la membrane cellulaire. Et permettra une hydratation des cellules en plein effort.

Sans entrainements pas de performances, c’est une partie obligatoire pour arriver aux compétitions. Cependant, le chien peut avoir des difficultés à suivre les entrainements, baisse de motivation, manque de préparation, …

Préparation psychologique

Le chien de compétition peut être amené à différents états d’âme. Stress, insomnie, troubles de l’appétit peuvent être son quotidien et gâcher de belles performances.

Les fleurs de Bach

Les compétitions peuvent perturber l’équilibre émotionnel du chien. Peuvent apparaitre du stress, des peurs, des refus, des pertes de contrôle.

Les fleurs de Bach seront d’une grande aide pour :

• Favoriser le contrôle
• Favoriser la concentration
• Augmenter la persévérance
• Renforcer la confiance
• Atténuer les peurs
• Aider au recentrage, calme et contrôle
• …

Elles seront à démarrer au début de la période des compétitions. Le jour de la compétition le remède d’urgence sera à privilégier.

Les plantes anxiolytiques ou sédatives

Elles agiront sur les anxiétés liées au manque de sérotonine ou encore en cas de diarrhées liées au stress.

Il faudra les donner le soir pour éviter une contre-performance.

Préparation physique

La structure physique est tout aussi importante que le mental, car sans elle, pas de compétition c’est pourquoi il faut en prendre soin.

Les plantes de structure

On connait tous la fragilité de ses structures de soutien, ligaments, fasciales, musculaires et tendineuses. Ces plantes aideront le chien que ce soit lors de sa croissance ou lors de ses entrainements intensifs.

Les plantes de masse musculaire « body builder »

Il faudra par moment aider le chien à prendre en masse musculaires, ses plantes seront ses alliés.

Si vous avez bien fait son programme alimentaire, vous aurez une vision sur les vitamines et minéraux qui serait en manque dans sa ration. Les compléments seront également utiles lorsque le chien a déjà eu auparavant des blessures ou qu’on arrive sur un animal qui prend de l’âge.

Ils auront pour but d’améliorer la performance et la récupération du chien.

Les plantes

Gérer les inflammations et les douleurs

Les chiens sportifs tout comme les sportifs humains ont recours aux anti-inflammatoire.

Cependant, certaines de ces plantes sont reconnues comme dopantes. Pour éviter les tests positifs il suffit de les arrêter 3 jours avant une épreuve.

Aider à la récupération

Pour la récupération on utilisera des plantes adaptogènes, elles vont permettre de stimuler les surrénales et d’accélérer la réparation des protéines.

L’argile

Effectuer des cataplasmes d’argile sur les membres après un effort intense, permettra de les désengorger et de gérer les inflammations qui pourraient y avoir.

Les compléments alimentaires

Parmi les nombreuses substances qui existent sur le marché, on retiendra celles qui ont un réel intérêt pour le chien : La carnitine, diméthyl glycine, probiotiques, S.O.D (superoxyde dismutase), chondroïtine sulfate et les vitamines anti-oxydantes.

Je m’attarderais seulement sur les trois principales substances.

Pour rappel la carnitine joue un grand rôle curatif vis-à-vis des cardiomyopathies dilatées.

En dehors de ce rôle important elle sera idéale dans l’alimentation du chien de sport afin de l’aider à produire de l’énergie lors de l’effort.

On en trouve en grande quantité dans la viande de mouton.

Les probiotiques seront indispensables dans l’alimentation du chien de sport.

En cas de diarrhée ils aideront à repeupler la flore intestinal.

Ils aideront à digérer plus facilement.

Ils apporteront aussi des nutriments bénéfiques, des amino-acides, des vitamines B et des enzymes.

Ce sont les vitamines B qui sont principalement recherchés pour le chien de sport.

Elles auront un rôle dans le métabolisme énergétique ou protéique. Principalement sur la synthèse des globules rouges qui vont apporter l’oxygène vers les muscles.

La vitamine B12 sera très importante lors d’effort intense ou en cas de fatigue généralisée.

La routine quotidienne du chien de sport a son importance sur l’état émotionnel et physiologique qu’aura le chien ensuite en compétition.

Le stress

Je ne m’attarderais pas dessus, il y a déjà des éléments de réponses plus haut. Il y a aussi deux articles qui traite le sujet du stress (La gestion du stress chez le chien et le chat – Partie 1 et La gestion du stress chez le chien et le chat – Partie 2)

Pour aider le chien à lutter contre le stress, le massage n’est pas à négliger, savoir le pratiquer sur son chien permettra de lui procurer un moment de détente au moins une fois par semaine.

Déterminer un planning

Afin de bien clarifier les différentes périodes, d’entrainements, de repos et de compétitions, je conseille de  faire un planning.

Voir ci-dessous, un exemple de planning.

La phase de repos

Pendant les périodes d’entrainements et de compétition le chien est souvent très sollicité, quand on parle de période de repos c’est une période où on ne sollicite plus l’animal pour sa discipline ni ses entrainements.

C’est le moment de découvrir d’autres activités où il n’y aura aucune contrainte pour l’animal, où la performance ne sera pas recherchée.

C’est aussi le moment de laisser le chien se reposer, on évite de le déranger quand il dort, on lui laisse un certain espace vital.

La période doit être de minimum 3 semaines (plus longue pour des activités à fort impact) afin que l’animal ai le temps de récupérer sur le plan psychologique et physiologique.

Avoir un chien de sport demande beaucoup de temps au quotidien pour s’en occuper, il faut vérifier s’il n’y a pas de boiterie, le connaitre par cœur pour savoir quand ça ne va pas. Avoir une bonne trousse à pharmacie et connaitre les petits gestes pour réagir rapidement en cas de problème.

Il sera également intéressant de faire des bilans réguliers chez votre vétérinaire afin de vous assurer que votre sportif est en pleine forme.

L’ostéopathe

Chaque sport demande une sollicitation plus ou moins intenses de la structure, c’est pourquoi le chien de sport devrait être suivi 1 à 2 fois par an par un ostéopathe.

Cela permet de vérifier que toute la structure tienne le coup, de rééquilibrer le corps et d’avoir des conseils supplémentaires pour optimiser l’entrainement de votre chien.

L’entretien des griffes

La coupe des griffes doivent être faites une fois par semaine.

Des griffes trop longues peuvent entrainer à la longue des problèmes dans l’articulation de la patte et amener de l’arthrose précoce.

Sophie Kerboeuf Naturopathe animalier